1 000 postes à pourvoir chez Arc international France

Pour remplacer plusieurs centaines de départs à la retraite, le leader mondial de la verrerie basé à Arques recherche de nouveaux collaborateurs. Le recrutement a déjà commencé – 180 embauches depuis le début de l'année – et doit durer jusqu'en 2023. D'ici là, 1 000 personnes vont être recrutées au rythme de 200 embauches par an, principalement en alternance.

Emmanuel Saussard, directeur des ressources humaines, est arrivé en 2016 sur le site d'Arques.
Emmanuel Saussard, directeur des ressources humaines, est arrivé en 2016 sur le site d'Arques.

«On recrute principalement via l’alternance, puisqu’on recherche des jeunes que l’on forme nous-mêmes à nos métiers. On a des métiers en tension qui sont assez spécifiques, en particulier les conducteurs d’équipements industriels, qui est un secteur à fort volume dans les prochaines années», indique Emmanuel Saussard, directeur des ressources humaines. Avec ces recrutements, l’idée n’est pas d’augmenter les effectifs mais bien de remplacer les vagues successives de départs à la retraite. Cependant, «il n’y aura pas forcément une embauche pour un départ», souligne le DRH. Globalement, le site d’Arques va perdre 250 salariés par an jusqu’en 2023. Sur ce métier de conducteur d’équipements industriels, «on a une centaine de recrutements à faire par an et des investissements à faire dans les machines. On pense avoir besoin d’environ 750 nouveaux collaborateurs». Autres secteurs en tension, la maintenance, qui connaît un turn-over important, et la partie travail des métaux dans l’atelier de moulerie. Des ingénieurs et des cadres vont également être embauchés.

Un coup de jeune

Alors que la moyenne d’âge était de 50 ans avec 30 ans d’ancienneté lorsqu’il est arrivé au poste de directeur des ressources humaines en 2016, Emmanuel Saussard a fait du renouvellement générationnel l’une de ses préoccupations. À l’heure actuelle, près de 600 jeunes de moins de 30 ans travaillent sur le site. Et même si la moyenne d’âge et l’ancienneté ont légèrement baissé – 49 ans et 29 ans –, l’enjeu est de trouver des jeunes profils pour les former, «car on a des machines très spécifiques qui n’existent que chez nous». Depuis son rachat en 2016 par l’américain Peaked Hill Partners, Arc redresse petit à petit la barre. En 2017, son chiffre d’affaires se situait autour de 495 millions d’euros et avoisinait le milliard sur l’ensemble du groupe (cinq sites dans le monde). «D’ici un à deux ans, le site d’Arques devrait dépasser les 500 millions de chiffre d’affaires, et le milliard au niveau mondial», souligne Emmanuel Saussard. Il est cependant à craindre que cette reprise soit entachée par les mouvements sociaux amorcés en juillet et qui ponctuent ce mois d’octobre.